Nyon

L'incendie de 1861 a réveillé les consciences

D’hier à aujourd’hui, l’évolution du corps des sapeurs-pompiers a passé par des crises, mais aussi par une inexorable modernisation. Les risques d'incendie ? L'homme s'en est préoccupé de longue date. Mais voilà seulement deux siècles que les premières mesures ont été instaurées pour limiter les risques de sinistres.
En Suisse, ce sont les Bernois qui innovèrent  au XVIle siècle.

Avant cette époque, les habitants ne possédaient aucune parade adéquate pour lutter contre la propagation des feux. II est évident que les villes du Moyen-Âge couraient des dangers plus grands qu'aujourd'hui, I‘architecture, les matériaux, les règlementations de la construction, les moyens utilisés par les pompiers réduisent considérablement les risques d'une catastrophe majeure, telle que celle que connut Nyon en 1339, lorsqu'une bonne partie de la haute ville fut la proie des flammes.

Pour revenir à des temps moins lointains, c'est au printemps de l’année 1861 qu'un incendie ravagea, à Nyon, une fabrique de couvre-chefs. Trois ouvriers y furent gravement brûlés, en raison des essences utilisées dans la fabrication de ces chapeaux. Cet incendie, qui provoqua une profonde émotion dans toute la population, eut le mérite de déclencher une réaction populaire. En effet, nombreux furent ceux qui ne cachèrent pas leur pensée face à des secours officiels insuffisants et un matériel rudimentaire.

 

 

Les pompiers de la lune

Dès lors, quelques citoyens, tous établis en ville - en majorité des propriétaires qui n'avaient pas intérêt à voir leurs biens réduits en cendres – se réunirent dans le but d'apporter un tribut aux secours officiels de Nyon et des environs, sans accroître les charges qui incombaient à la commune. Vingt-cinq citoyens répondirent à l'appel lancé; ils créèrent ainsi une association qui prit le nom de «Compagnie sapeurs-pompiers volontaires de Nyon» avec deux échelons d'intervention:
L’un à Rive, dans une aile du bâtiment des Halles - devenu ensuite gendarmerie - aujourd'hui surmoné d'un clocheton et I‘autre, au centre-ville, près de la poste actuelle. Une anecdote rappelle que les pompiers de Rive avaient été affublés du sobriquet de «pompiers de la lune», parce qu'un soir d'intervention à Promenthoux, sur la commune de Prangins, ils avaient confondu la lune éblouissante, à son lever, avec un incendie. Longtemps, jusqu'au déplacement à la place Bel-Air, les hommes du feu gardèrent le sobriquet.

A peine sur pied, ce comité de volontaires lança d'ailleurs une souscription, afin de réunir les fonds nécessaires à l'achat du matériel indispensable requis par une telle organisation, de manière à ce que les pompiers volontaires puissent apporter leur concours, en collaboration avec les autres corps, placés comme eux sous la direction de l'autorité locale. Ce n'est que plus tard que l'on passa à la collecte des fonds à laquelle répondirent de nombreux donateurs.

 

Les volontaires affluent

Le nombre des enrôlés volontaires dépassant très rapidement celui règlementaire des quarante-cinq hommes, il fallut établir une liste des postulants. Et c'est ainsi que cette année 1861 vit se réunir une première assemblée de pompiers volontaires, Nyon étant une des premières villes à s’être dotée d'un tel organisme privé calqué sur le modèle militaire. Elle se déroula à l'Hôtel de l'Ange, à l'angle des rues de la Colombière et Saint-Jean, et permit de rédiger des statuts, en même temps qu'étaient élus les responsables. Constant Menu, fondeur à Nyon, fournit même le local. Cette première assemblée de pompiers réunit 21 membres, nombre qui atteignit rapidement les 45 volontaires. Tous les noms des grandes familles nyonnaises se retrouvent dans les procès-verbaux: Buvelot, Canel, Gaudin, Leger, etc. A charge pour chacun de se procurer une tunique à ses frais (le corps fournissant uniquement casques et ceinturons).
 

L’hostilité municipale

Paradoxalement d'ailleurs, la commune de Nyon vit plutôt d'un mauvais œil une telle initiative, la lutte contre le feu tendant de sa compétence. Très vite, dès 1862, il fallut bien mettre la nouvelle organisation en harmonie avec les dispositions législatives. D'ailleurs, au fil des ans, les rapports entre les pompiers volontaires et la municipalité devinrent meilleurs, les hommes du feu faisant montre d'un zèle remarquable.

Pourtant le temps faisant son effet, l'enthousiasme faiblit et les démissions se multiplièrent, si bien qu'en 1902, l’effectif avait fondu de moitié depuis la première assemblée fondatrice. Cinq ans plus tard, une décision de la Municipalité soumettait les pompiers volontaires aux exigences de la commune.

En 1948, la Municipalité se trouva confrontée au problème de l’agrandissement des bâtiments de la poste, où étaient logés les pompiers. Car non seulement la population nyonnaise s'était accrue - passant de quelques 4000 habitants à la fin du siècle précédent à environ 6000 mais le nombre des interventions se répercutait négativement et largement sur la bonne marche du service postal. Dès lors, après de nombreux pourparlers et avec l’accord du Conseil communal, les locaux des pompiers furent affectés à l’exclusive utilisation des PTT.

 


Le transfert sur Perdtemps

Il s’ensuivit donc le transfert des hommes du feu à la place Perdtemps, qui, bien que n’étant pas située en plein cœur de la ville, offrait tout de même de nombreux avantages, comme la possibilité d’extension du nouveau local et l’existence d’une place d’exercice à proximité. A la création des pompiers de Nyon, le transport des équipements et des engins se faisait sur des chars, tirés par des chevaux. Plus tard, ce fut grâce au camion de la voirie que l’on put déplacer le matériel. Mais ce n’est qu’en 1948 que les pompiers firent l’acquisition de leur tout premier véhicule, un Peugeot… baptisé «le désiré», tant il avait été impatiemment attendu.

Au fil des décennies, l’effectif du bataillon fondit peu à peu, conséquence inévitable de la modernisation du matériel et de son perfectionnement. Le matériel d’intervention est moins gourmand en hommes, tout en engendrant une efficacité plus grande! L’époque de la «chaîne» de seaux d’eau est bel et bien révolue… Et c’est bien ainsi.

 

 

La caserne actuelle

De projets en études, la caserne actuelle a connu une gestation d’une quinzaine d’années. Au début des années huitante, le projet n’était qu’une idée. Mais celle-ci était déjà bien claire et précise : elle visait à doter le service du feu d’un bâtiment mieux adapté à ses besoins, toujours croissants, nés à la fois du développement de la ville et du district d’une part et de la spécialisation toujours plus poussée de l’équipement, afin d’assurer les missions incombant au service, d’autre part.

Plusieurs projets ont été étudiés pour finalement se définir sur le secteur de Champ-Colin. Les espoirs ont alors ressurgit lorsque, le 16 décembre 1996, une demande de crédit d’étude a été déposée au Conseil communal, prélude à la construction d’un bâtiment pour l’exploitation du Service du feu et de la PCi au lieu-dit «Champ-Colin».
Dès ce jour, on a passé la surmultipliée pour que le projet se concrétise.

Mise à l’enquête, puis crédit de construction accepté le 27 octobre 1997 et enfin le premier coup de pioche au mois de mars 1998. Ce fut le temps de penser au déménagement, tout en préparant l’inauguration qui se déroula le 8 octobre 1999. La Caserne a été pensée et conçue pour répondre aux besoins régionaux actuels et futurs du Service de défense incendie et secours. C’est-à-dire pour la ville de Nyon et ses 18000 habitants, mais aussi pour les 55000 du district.

 


Les regroupements

En 2002, le corps de sapeurs-pompiers de Nyon et celui de Prangins fusionnèrent. Première étape qui conduit en 2008 au regroupement de Nyon-Prangins, avec les communes de Crans, Duillier, Eysins, Grens et Signy créant le SDIS Nyon-Région.
Ces regroupements ont été bénéfiques. Ils ont permis de trouver des solutions aux effectifs de jour, mais également un fonctionnement opérationnel plus intense en offrant aux intervenants une plus grande possibilité de formation et d’intervention.

 

Saint-Cergue - Arzier

Corps de Saint-Cergue

Le Corps des sapeurs-pompiers de Saint-Cergue était déjà actif au début des années 1800 et, à l'époque, c'est Jacques-Louis Tissot qui en était le commandant.

En 1840, la Municipalité décide de faire construire une échelle de 30 pieds.
En 1915, E. Didion n'a pas assisté aux exercices et il est condamné à une amende de CHF 5.00, ce qui représentait une somme importante pour l'époque.
En 1928, achat de la première pompe à moteur. Suite à cet achat, la Municipalité envisage de réduire, dans une certaine mesure, l'effectif du Corps des sapeurs-pompiers. Tous les hommes ayant atteint 50 ans ne sont plus considérés comme pompiers.
En 1973, achat d'un camion tonne-pompe et introduction des masques à gaz.
En 1976, Saint-Cergue adhère à la Association franco-suisse des sapeurs-pompiers, fondée en 1957 déjà, à la suite du terrible incendie qui détruisit une partie du village de Bois d'Amont. Des rencontres ont lieu tous les 2 ans.

En 1980, le Corps est constitué de 36 hommes âgés de 18 à 50 ans.
4 grands incendies ont marqué Saint-Cergue, soit le Bon Accueil, En Piani, Chez Marinette (La Cure) et le Mirabeau.

La photo ci-dessous illustre le Corps en 1981.

 

Corps d'Arzier

Le Corps des sapeurs-pompiers d'Arzier a commandé une pompe à feu d'environ 760 litres (5 setiers), le 5 mars 1785, laquelle devait pouvoir porter jusqu'à 20 mètres.
En 1800, chaque ménage doit avoir un seau rempli d'eau devant sa maison, en cas d'incendie.
Une chambre à feu est aménagée le 19 mars 1820 à Le Muids.

En 1852, achat d'une nouvelle pompe refoulante et aspirante par la commune.
En 1966, le service du feu communal est constitué de 40 sapeurs et dispose d'un hangar dans l'annexe du Temple d'Arzier et au bâtiment communal à Le Muids.
En 1995, la Société de Banques Suisses (SBS) de Lancy offre au Corps une motopompe avec passablement d'accessoires ainsi que 3 remorques. Voir la photo ci-dessous.

En ce qui concerne les incendies importants, en février 1774, le chalet du Cruaz a été la proie des flammes et, en 1790, c'est le chalet des Orgères qui a brûlé. Le 10 août 1810 à 23:00, un important incendie a ravagé 4 maisons situées au-dessous du Temple d'Arzier. Il a fallu faire appel aux pompes de plusieurs villages environnants pour vaincre le sinistre.
  

Fusion St-Cergue –Arzier

Le 1er janvier 2006, les Corps de sapeurs-pompiers des communes de Saint-Cergue et d'Arzier, qui collaboraient déjà depuis plusieurs années, ont fusionné pour former un groupe solidaire et performant. Compte tenu de la topographie des lieux et de la distance nous séparant du centre de renfort de Nyon, l'ECA a demandé à notre Corps de créer un DPS et un DAP.
A ce jour, le Corps est constitué d'une cinquantaine de membres répartis entre les 2 communes, dont une vingtaine est affectée au DPS et le solde au DAP. Les membres du DPS doivent suivre une formation continue exigeante, puisqu'ils sont appelés systématiquement en premier échelon lors des interventions. Outre les cours et les exercices, des piquets sont également assurés chaque semaine et tous les week-ends pour répondre, efficacement et dans des délais très courts, aux appels de la population. Les membres du DAP sont appelés en renfort et doivent donc également connaître les techniques de base des sapeurs-pompiers.

Nous intervenons en moyenne une trentaine de fois par année pour des incendies, des inondations, du sauvetage, des pollutions, de la prévention en cas d'accident, etc...
Tout ceci nécessite une formation rigoureuse de la part de chaque sapeur. A titre indicatif et pour la seule année 2009, il y a eu plus de 36 jours de formation spécifique ECA, 52 week-ends de garde avec 2 sapeurs et 1965 heures de formation, d'interventions et d'exercices.

 

Genolier-Givrins-Trelex

Selon les archives, c’est depuis les années 1750 environ que le village de Genolier serait doté d’une protection contre les incendies et les éléments naturels.
Depuis 2008, sous le nom de SDIS, le groupement est formé de pompiers qui viennent de Genolier, Givrins et Trélex et fonctionnent au titre de miliciens.
  
Il est très gratifiant de pouvoir aider des gens dans le besoin dans un délai d’intervention aussi rapide que possible alors que nous étions soit à la maison ou au travail.
Quoi qu’il en soit, nous garantissons le départ d’un premier véhicule, (conformément aux exigences cantonales) 7 minutes après réception de l’alarme de jour comme de nuit.
Forts de nos 25 interventions annuelles environ, nous intervenons sur le territoire des trois communes et sommes parfois appelés en renfort dans tout le district.

Les missions qui nous incombent sont : sauvetages de personnes et d’animaux, feux de toutes catégories, interventions suite à des détections automatiques, inondations et service de sécurité tels que la garde du 1er Août dans les 3 villages et diverses manifestations locales.
Notre SDIS est doté de 4 véhicules et de 45 personnes. Un Etat-major doté de 5 officiers et 5 sous-officiers supérieurs donne une ligne directrice à suivre pour la formation continuelle nécessaire.
 

 

 

La Cantonale à Genolier en 2013

Le 7 mai 2011, lors de l’Assemblée de la Fédération Vaudoise des Sapeurs-Pompiers, a eu lieu la désignation du futur organisateur de la Cantonale des pompiers pour avril 2013.
Avec le soutien des trois communes, le SDIS Genolier-Givrins-Trélex a postulé au mois de juillet 2010 et a organisé, en 2013, cette magnifique fête qui a réuni quelques 1000 pompiers vaudois sous forme de concours.

 

Nouvelle caserne

La nouvelle caserne de Genolier a été inaugurée le 1er novembre 2016.

Ancienne caserne:

caserne Genolier Genolier caserne bas Genolier caserne haut

Nouvelle caserne

Genolier new vhc Genolier new Caserne

 

Bonmont

Durant le XIXe siècle, les 6 villages composant le nouveau DAP Bonmont ont instauré un Corps de sapeur-pompiers au service de la lutte contre les incendies et les inondations.

Durant plus d'un siècle, les Corps des villages de Arnex-sur-Nyon, Borex, Chéserex, Crassier, Gingins et La Rippe ont vécu indépendamment les uns des autres.

Au début des années 2000, les municipalités des communes d'Arnex-sur-Nyon, Borex, Crassier et La Rippe prennent conscience que le maintient de corps indépendants pour chaque commune n'est plus possible. De ce fait, afin d'unir leurs forces pour assurer la défense contre l'incendie et le secours, d'utiliser le plus efficacement possible le matériel et les locaux à disposition, de parer aux difficultés de recrutement et pour assurer un nombre suffisant de sapeurs-pompiers en cas d'intervention d'urgence, une première étape scellée par une collaboration des 4 corps est mise sur pied qui se finalisera en 2005 par la fusion des 4 corps sous l'appellation SDIS du Boiron.

Le même raisonnement est effectués par les Communes de Chéserex et Gingins quelques années plus tard, pour arriver en 2008 à la fusion des corps des sapeurs-pompiers de Chéserex et de Gingins sous le nom de DAP Dôle.

 

 

A partir du 1er janvier 2014, les corps du SDIS du Boiron et du DAP Dôle ont intégré le SDIS Nyon-Dôle. Par la même occasion, le SDIS du Boiron et du DAP Dôle ont fusionné en un seul DAP, le DAP Bonmont.

Courant 2016, le DAP Bonmont s'est regroupé dans la caserne de Crassier.

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